Grenoble

Le comité d’action sociale des originaires d’outre-mer de l’Isère (CASOMI) s’est réuni pour cette seconde commémoration.

Le comité « traite négrière/esclavage », créé sous forme d’association fin 2005, a organisé, avec la mairie, une commémoration pour la Journée du 10 mai, ainsi que les troisièmes Rencontres sur la traite négrière et l’esclavage, du 7 au 12 mai 2007.

La cérémonie s’est tenue sur le parvis des droits de l’homme, là où, le 14 mai 2005, avait été posée une plaque en l’honneur du combat de Toussaint Louverture.

Le maire, Michel Destot, a prononcé un discours, dont voici des extraits : « Regarder notre histoire en face, c’est prendre en compte toutes les mémoires qui composent notre société et assurer ainsi notre cohésion sociale. Commémorer l’abolition de l’esclavage, qui fut un crime contre l’humanité, c’est honorer les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui sont indissociables de notre République »…« Voilà pourquoi le travail mémoriel des dernières années doit être préservé et encouragé. Avec la loi Taubira-Delannon du 10 mai 2001 reconnaissant le caractère de crime contre l’humanité de l’esclavage et de la traite négrière et avec la décision du président Jacques Chirac d’instaurer une journée nationale de commémoration, beaucoup a été fait sur le plan national. A Grenoble, ville de liberté, nous avons bien entendu voulu accompagner ce mouvement en posant une plaque en hommage à Toussaint Louverture à deux pas de l’ancien hôtel de ville, là où la Révolution française trouva son berceau le 7 juin 1788, lors de la journée des Tuiles. Il s’agit pour nous, comme il s’agissait pour l’Etat en décidant d’une journée nationale de commémoration, de rendre justice et mémoire aux victimes d’un crime contre l’humanité qui appartient à notre histoire ainsi qu’à leurs descendants.

Le sens d’une commémoration comme la nôtre, c’est l’affirmation de l’universalité et de l’indivisibilité de l’espèce humaine. Ce ne sont pas là seulement des valeurs abstraites mais des principes à respecter de façon concrète, comme le font les Grenoblois, les citoyens de notre ville cosmopolite. L’égalité des droits nous enrichit tous humainement ».

Outre cette cérémonie, l’association Quartier Laduprey et le comité traite négrière/esclavage : devoir de mémoire – devoir de Réparation ont proposé une soirée dès le lundi 7 mai à l’ADAEP (cours Berriat) : SOUND SYSTEM (roots, reggae, dancehall, nu-roots) avec Winston Mc Anuff (Jamaïque), Cosmic Soul (Paris), Sélecta Herbie avec Jah Tool et Stone Kalaam, Lion Sound System (Grenoble), Sélecta Solfayah avec Ivan, Amel et Sista Amayah, conteur martiniquais, une exposition de Milo Vouimba, sculpteur martiniquais, et un stand d’artisanat.

Le 10 mai, ce fut une marche aux tambours, partie de la rue Félix Poulat pour une arrivée au parvis des droits de l’homme (jardin de ville), puis le 11 mai en fin d’après-midi la projection d’un film et un débat sur Nég Levé : une expression du mois de mai, de Gérard Théobald, au cinéma Le Club en présence du réalisateur, le vernissage de l’exposition Matinik Nou La, de Milo Vouimba, puis Simul’actif La Boite Noire, avec Afric Impact, une conférence-débat, "Traite négrière et esclavage : aujourd’hui une loi, une date...doit-on continuer le combat pour la reconnaissance ?", par Emmanuel Gordien, des conférences-débat « De la traite négrière à l’esclavage au racisme anti-Noir", par Kanyana Mutombo et "Les nouveaux discours révisionnistes sur la traite négrière et l’esclavage", par Philippe Lavodrama. Les rencontres s’achevèrent le 12 mai par un repas. Elles se sont tenues notamment à l’espace Victor Schœlcher, 89 avenue de Grenoble, Seyssinssam.

Cinévilleneuve, impulsé par les associations de quartiers, soutenu par la ville de Grenoble et le conseil général, a programmé Little Senegal le 10 mai à l’Espace 600.

« Trois jours pour la liberté » ont été proposés du 14 au 16 mai 2007 en partenariat avec l’Antenne Jeunes Campus de Grenoble.

Le 14 mai, à la maison des associations, un stand d’information s’est ouvert dans le cadre de l’action « Esclaves au Paradis », organisé par Pour que l’esprit vive avec le Collectif Haïti de France et Amnesty International notamment. Le 15 et le 16 mai, ce sont le droit d’asile place Félix Poulat et le droit à l’éducation sur l’esplanade Mitterrand qui ouvrirent un stand.

Photographies : © Site Gilles Kuntz.fr. plaque commémorative inaugurée le 14 mai 2005 à Grenoble © blog de Michel Destog. Discours du maire de Grenoble

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