Sénégal

Une cérémonie officielle d’ouverture à Gorée

En présence de l’ambassadeur de France au Sénégal, le maire de Gorée, M. Augustin Senghor, a déposé une gerbe de fleurs sur l’esplanade des droits de l’homme, et lancé un appel solennel pour que « le devoir de mémoire (de l’esclavage et de la traite) soit reconnu et assumé en tant que tel de par le monde entier, par toutes les nations ». Henriette Zoughébi, élue de la région Île-de-France, s’était rendue à Gorée pour l’événement.

Programme de mobilité « Inter Pares »

Brigitte Girardin, ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie, avait proposé, dans son discours de Gorée le 10 mai 2006, de créer deux chaires croisées sur la traite négrière et l’esclavage. La mémoire de l’esclavage a donc été le premier thème retenu dans le cadre du nouveau programme de mobilité, intitulé « Inter Pares », mis en place par la Direction générale de la coopération internationale et du développement (DGCID) du ministère des affaires étrangères (MAE).

Le Premier Festival International du Conte et de la Parole, « Esclavages et traites négrières »

Il s’est tenu à Gorée du 10 au 12 mai 2007, dans le cadre de la journée nationale décidée par le gouvernement français, à laquelle le Sénégal s’était déjà associé en 2006. Il s’agit d’une première mondiale : jamais auparavant aucun Festival n’avait été entièrement consacré au thème des Esclavages et Traites Négrières.

« Nous avons décidé d’évoquer les esclavages, plutôt que l’esclavage, pour élargir le débat. Nous voulons aborder l’esclavage qui a été antérieur à la traite tout comme les formes modernes, actuelles de l’esclavage », a déclaré à l’AFP Maya Varichon, responsable de la communication du festival.

Vingt conteurs professionnels sont venus des trois continents concernés par la traite, Africains comme Babacar Mbaye Ndaak, Bouna Bocam, Joseph N’Diaye (Sénégal), Jorus Mabiala (Congo), Manféï Obin (Côte d’Ivoire), Français, Québécois, une Amérindienne, une Afro-américaine, un Suisse, une Allemande, un Guyanais, un Antillais, un Haïtien.

Il s’y ajoutait des universitaires, des hommes et femmes de lettres d’ici et d’ailleurs : Wole Soyinka, Lilian Kesteloot, Prof. Mamadou Ba, des griots, des musiciens, des danseurs et danseuses, au nombre de cinquante, la chorale de Gorée, une fanfare.

Trois jours et trois nuits durant, les spectacles de contes, d’une durée d’une heure environ, alternaient avec les interventions musicales, les chants, la danse, la parole. Le Festival se déroulait en plusieurs endroits différents de l’île de Gorée, spécialement aménagés à cet effet. De nombreux jeunes, écoliers, étudiants, lycéen et des enseignants de Gorée, de Dakar et de la région y assistèrent à côté du grand public national et étranger.

L’opération a bénéficié du soutien du Conseil régional d’Île-de-France, de l’ambassade de France à Dakar, de la mairie de Gorée, de l’Unesco et du Goethe Institut.

Illustration : affiche du premier festival international du conte et de la parole de Gorée.

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