22 mai 2007. Discours prononcés en Martinique

Discours de Serge LETCHIMY, maire de la Ville de Fort-de-France

« Posez ensemble le socle de nouvelles espérances »

Encore une fois, nous respectons ce devoir de mémoire qui s’impose à tous fils d’esclave, à tout homme et femme de progrès, épris d’humanité. Ceux qui considèrent que l’asservissement de l’homme par l’homme rst la pire des inhumanités. Demain, nous serons sur la place du 22 mai à Trénelle, face à la statue de Kokho RENE-CORAIL, face à cette grande négresse en lutte pour la liberté.

Ce soir, et pour la seconde fois, c’est sur la place qui porte le nom d’un abolitionniste illustre, l’Abbé GRÉGOIRE, que nous nous recueillons, que nous échangeons, et que nous nous projetons dans la création. En effet, ce soir comme un défi lancé aux négriers, c’est dans la cale de leurs bateaux que des artistes vont s’exprimer. Pour nous, le 22 mai n’a pas qu’une vocation célébrative, festive. Cette date, dans la moisson vivante de la mémoire doit nous permettre de nous ouvrir à la création, à la créativité, à l’initiative au monde, balayant toute apathie, tout complexe, tout doute inhérent à notre personnalité collective. Le 22 mai doit être, comme nous invite à le faire Aimé CESAIRE : « L’occasion de la réhabilitation de nos valeurs par nous mêmes l’occasion d’approfondir notre passé par nous mêmes, l’occasion d’un ré-enracinement de nous-mêmes dans notre histoire, dans notre géographie, dans notre culture ». Cette posture est ô combien indispensable et salutaire, car elle sous entend la capacité à « intérioriser le passé en vue de son propre dépassement ».

Le 22 mai : une connaissance consciente de notre Histoire, le 22 mai n’est surtout pas une commémoration mémorielle de renfermement, mais bien mise en valeur d’une connaissance consciente de notre histoire, de notre passé sur tout le présent pour mieux réévaluer le passé et, plus encore, pour préparer l’avenir. Une Martinique, riche de sa personnalité, de sa singularité, et son identité propre. Ces postulats posés, vous comprendrez aisément que cette bataille pour la prise de conscience, pour la connaissance de nous-mêmes, engagée par nos aînés, notamment Aimé CESAIRE, est à poursuivre inlassablement de manière méthodique et pédagogique. Vous comprendrez aussi l’importance que j’accorde à la présence de nombreux artistes internationaux venus partager la création, la connaissance de notre culture, de nos racines, de nos valeurs, sous la forme de résidences d’artistes avec 150 jeunes et moins jeunes que vous venez de voir. C’est un moment de communion qui va vous surprendre et qui vous a surpris.

Je profite pour saluer et féliciter le SERMAC, tous ses salariés, tous les salariés de la Ville de Fort-de-France, pour le travail réalisé.

Enfin, vous comprendrez la place que je réserve aux personnalités présentes : Monseigneur Michel MERANVILLE, Archevêque de la Martinique - Yves DASSONVILLE, Préfet de la Martinique - Christiane TAUBIRA, Députée de la Guyane et rapporteur de la loi du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage en tant que crimes contre l’humanité - Elle CALIFER, Maire de Saint-Claude et sa délégation, qui chaque année célèbrent le sacrifice de Louis DELGRES, héros antillais qui au prix de sa vie s’est opposé en vain en 1802 au rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe - Aimé CESAIRE et Pierre ALIKER, pour lesquels j’ai une pensée particulière.

Messieurs les parlementaires, Monsieur le Maire du Lamentin et vice-président de la CACEM, Messieurs les Maires et l’ensemble des élus présents. Enfin, Roger de JAHAM, qui a demandé par écrit à participer à cette commémoration du 22 mai avec une cinquantaine de descendant de colons. Roger de JAHAM : une initiative courageuse, un symbole fort.

Roger de JAHAM, je veux ici saluer votre initiative et votre courage. Nous savons le poids de la responsabilité que l’histoire reconnaît à vos ancêtres, ceux et celles qui ont colonisé, asservi et fait des hommes noirs des objets d’un commerce ignoble, ceux et celles qui ont, par cette entreprise, participé à l’extinction radicale des peuples amérindiens occupants de ces terres.

Mais nous avons aussi autre chose, et la responsabilité est accablante : le rôle et le poids de l’arrogance de la civilisation européenne qui à cette époque, de l’Angleterre au Portugal, de la France à l’Espagne, de la Belgique à la Hollande ont érigé la colonisation en institution et l’esclavage en système, au seul non de la prétendue supériorité de la civilisation européenne, et pire, de l’inacceptable supériorité de l’homme blanc sur l’homme noir.

Nous savons aussi et nous en avons pris la mesure, le poids et la responsabilité de l’église à cette époque, conduisant depuis les autorités ecclésiastiques, à reconnaître leur erreur.

Depuis, l’église et les Etats se sont engagés dans la voie de la reconnaissance de ces abus et affichent progressivement leur volonté de fraternité.

L’ampleur du crime nous impose la prudence, car au-delà de la colonisation, de l’esclavage, il y a la domination humaine qui, suivant les époques, prend les formes que les excès lui donnent : soyons conscients qu’en chaque homme, il y a toujours un vieil homme qui sommeille. Cependant, votre présence ici est un symbole fort. Un symbole fort pour vous et pour nous.

Comment regarder demain ? Il se pose désormais à nous la question fondamentale suivante : comment regarder demain, dans le respect exige la confiance ? Comment les ex colonisés, fils d’esclaves, et les ex colonisateurs, fils de colons doivent progressivement passer de la parole aux actes, dans la transparence qu’exige la construction d’un humanisme universel fondé sur le respect mutuel et sur la fraternité. Quelles que soient la complexité et la longueur du chemin à parcourir quelque soit l’importance des concessions à engager, il nous faut avancer dans ce sens.

Comprenez bien, Roger de JAHAM et vous le comprendrez, j’en suis sur.

Nous sommes de ceux qui refusent d’oublier, mais convaincus de la nécessité de rechercher les voies nouvelles pour une société nouvelle. Nous sommes tout simplement « du parti de la dignité et de la fidélité », comme par votre présence, vous êtes désormais engagé dans l’expression publique d’une prise de conscience assumée, délibérément assumée, afin de mieux partager les ambitions collectives de la Martinique. Si notre passé doit être nourricier d’humanité, votre implication dans les domaines du dialogue, l’égalité, de la fraternité, du développement et du partage, est un élément essentiel dans la poursuite de l’édification de la personnalité collective de notre pays.

Une prise de conscience qui invite au dépassement sans conception carcérale de la société, nous avons le sens de nos origines. Nous sommes conscients de l’histoire, de notre histoire et nous portons en nous l’héritage des luttes de nos ancêtres. Et je suis d’accord avec vous, nous devons lutter ensemble contre toute forme d’esclavage, toute forme d’esclavagisme mais nous devons aussi lutter contre toute forme de dépendance morale, sociale, économique et intellectuelle.

Nous ne devons pas seulement réussir à dépasser le passé, nous devons ancrer dans la réalité les valeurs fondamentales inhérentes à une autre humanité, fondé sur la fraternité, le respect, la dignité qui sont des valeurs humaines imprescriptibles et inaliénables. Par votre présence, vous donnez raison à la lutte de libération, à la révolte et aux révolutions esclavagistes, aux combats des humanistes européens et, plus particulièrement, à la révolte du 22 mai.

Votre présence est aussi une prise de conscience qui invite au dépassement, c’est pour cela que l’histoire retiendra votre démarche et cette date du 22 mai 2006, comme un pas que vous avez voulu faire avec d’autres, de votre propre gré.

Est-ce l’ouverture d’une nouvelle ère ? Est-ce le début d’un dialogue nourri par la pluralité des consciences ? Sommes-nous prêts à l’unité et au dépassement des clivages ethniques ? Sommes-nous en mesure de créer les conditions d’une conscience collective partagée ? Soyons clairs, la libération du 22 mai 1848 n’est pas seulement une victoire de l’homme noir contre l’homme blanc, du colonisé contre le colonisateur. C’est une victoire de l’homme pour l’homme, c’est une victoire de la vie contre la négation de l’être. C’est la plus belle victoire qui soit. C’est l’ouverture d’autres possibles, de progrès et d’émancipation qui nous appartient ensemble d’imaginer. Au rendez-vous de la conquête, nous avons une obligation : poser ensemble le socle de nouvelles espérances.

Fort-de-France, le 21 mai 2006 Serge LETCHIMY Maire de la Ville de Fort-de-France

Discours d’Yves DASSONVILLE, Préfet de la Martinique

« La traite n’est pas un détail de l’histoire »

Monsieur le Maire de Fort-de-France, Madame la Députée, Monsieur le Député, Mesdames et Messieurs les élus de Fort-de-France, de la Martinique et de la Guadeloupe, Monseigneur, Mon Général, Monsieur de JAHAM,

Nous commémorons ensemble ici aux Terres SAINVILLE le 22 mai. Je suis particulièrement ému d’être ici parmi vous, parmi vous les descendants d’esclaves et parmi vous les descendants des maîtres qui commençaient ensemble à regarder avec courage, l’histoire de la Martinique. L’histoire de la Martinique, c’est aussi l’histoire de France et trop longtemps la mémoire de l’esclavage a été occultée.

La traite négrière n’est pas un détail de l’histoire, c’est un fait majeur de notre histoire.

Le 22 mai à Saint-Pierre, les esclaves se sont révoltés. Ils sont les premiers abolitionnistes. Ce n’était pas la première fois qu’ils se révoltaient.

Au travers de leurs révoltes et grâce à leur capacité à exploiter les minces failles qui leurs étaient laissées, grâce à leur capacité à maintenir ou à inventer des pratiques culturelles, à sauvegarder des espaces échappant au regard et au contrôle du maître, ils ont résisté et ont ainsi apporté une preuve indubitable de leur humanité dans un monde qui cherchait à leur dénier.

Bien évidemment, on sait aussi qu’en Europe même, un certain nombre d’hommes et de femmes se sont dressés à partir de la fin du XVlllème siècle contre l’esclavage et par deux fois en 1794 et en 1848, la République a aboli l’esclavage.

La République comme l’a dit le Président Jacques CHIRAC est née avec le combat contre l’esclavage. La République, c’est l’abolition.

En 2001, la France, la République Française est le premier pays au monde a reconnaître l’esclavage comme crime contre l’humanité et je salue Madame la Députée votre part décisive dans cette belle et grande décision.

Ne pas occulter l’histoire, la regarder les yeux ouverts non pour se complaire dans l’évocation des horreurs du passé, non par revanche mais pour construire ensemble une société adulte, une société forte, une société réconciliée avec elle-même. II me semble que c’est ce à quoi vous nous aviez convié ce soir au travers d’une expression artistique Monsieur le Maire.

Je salue ce pas, l’un des premiers comme je salue la présence des békés ici ce soir, le courage c’est ça : être capable de poser des gestes inédits qui peuvent surprendre, choquer, prendre à contre-pied ses partisans, sa famille politique ou sa famille tout court. La Martinique a besoin de réconciliation, elle a besoin, surtout si elle aspire à davantage de responsabilités, elle a besoin du coeur, de l’esprit, du talent de tous ses enfants.

Discours de Christiane TAUBIRA

« Je n’ai pas le droit de me laisser engluer par les déterminations du passé »

Députée de Guyane Je suis vraiment heureuse d’être ce soir sur la terre d’Aimé CESAIRE et de Frantz FANON. La terre d’Edouard GLISSANT, celle d’ILMANY et de MARIE-LOUISE. La terre de « Fabuler le Grand Chef Marron » La terre de naissance de Louis DELGRES, celle de toutes ces femmes nombreuses qui sont restées dans l’anonymat. Celle des femmes nombreuses qui aujourd’hui encore prennent le temps de coudre et de broder le destin des hommes. Monsieur le Maire de Fort-de-France, Monsieur le Député-Maire de Schoelcher, cher Alfred ALMONT Monsieur le Maire du Lamentin, cher Pierre SAMOT Monsieur le Préfet, Monseigneur Michel MERANVILLE Archevêque de Martinique, Général, Monsieur le Maire de SAINT-CLAUDE, Monsieur le Maire Adjoint Président de la Commission Culture, Cher Camille DARSIERES, Chère Christiane DIOP,

Je voudrais pendant ces brèves minutes adresser comme une épître à la jeunesse de ce pays pour lui dire quelques enseignements de la mémoire.

Ce moment nous inspire le recueillement parce que nous devons nous souvenir.

Nous souvenir de tous ceux de nos ancêtres qui ont péri sans sépulture de la grande déportation, de l’infâme exploitation de la négation de leur être mais aussi de leur lutte et de leur résistance, mais nous devons aussi vivre ce moment en allégresse parce qu’il faut entretenir l’enthousiasme qui nous permet d’avoir conscience chaque jour d’avoir survécu et de nous dresser face au monde. Alors nous devons surtout savoir qui nous sommes et Frantz FANON écrivait « ...je suis nègre et des tonnes de chaînes, d’orages, de poux, des fleuves de crachats pleuvent sur mes épaules mais je n’ai pas le droit de me laisser ancrer.

Je n’ai pas le droit de me laisser engluer par les déterminations du passé ».

Nous n’avons pas le droit, vous n’avez pas le droit de vous laisser engluer par les déterminations du passé.

Alors, le monde nous attend, il vous attend même s’il nous submerge.

Mais je peux nous dire qu’on ne peut accéder à l’universel qu’enraciné en son propre lieu.

Et votre lieu, c’est ici, les Amériques, les Caraïbes. Ce lieu où ramifient tous les fils qui tissent notre identité, votre identité, cette identité qui s’est toujours abreuvée et qui s’abreuve encore à toutes les cultures du monde sur tous les continents.

Notre Amérique, l’Afrique incluant l’océan Indien, l’Europe et l’Asie.

Votre lieu, c’est ici mais votre horizon, c’est le monde.

Et je peux simplement vous dire que ceux qui vous ont précédés vous ont très largement, très riche-ment pourvus d’instruments pour comprendre ce monde.

II y a un peu moins de vingt ans, à l’occasion de la conférence hémisphérique organisée par l’Université Internationale de Floride Aimé CESAIRE disait « ...une révolte qui n’est que révolte ne constitue rien d’autre qu’une impasse historique et si la négritude n’a pas été une impasse c’est parce qu’elle nous menait autre part, la négritude nous menait à nous même » Fin de citation.

Je crois que nous devons effectivement trouver les chemins de nous mêmes et ce que j’ai vu ce soir me rend optimiste. Alors pour finir, c’est en ambassadrice guyanaise, en voisine et en soeur que je veux vous saluer avec ces quelques mots de Léon Gontran DAMAS vieux compagnon et vieux complice d’Aimé CESAIRE.

« ...il n’est plus bel hommage à tout ce passé, à la fois simple et composé que la tendresse, l’infinie tendresse qui entend lui survivre ».

Fort-de-France, le 21 mai 2006 Christiane TAUBIRA, députée

Discours de Michel MERANVILLE Archevêque de la Martinique

« La liberté est faite pour aimer »

D’abord, le 22 mai à forcément pour moi, martiniquais issus de toute cette histoire, une résonance particulière. C’est vrai qu’il y a eu le 10 mai, il y a 12 jours de cela une grande célébration en métropole. C’est la fête officielle qui parle de l’esclavage, son abolition qui a choisi le jour justement la Députée Christiane TAUBIRA à faire promulguer la loi reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’humanité.

Mais cela n’empêche que tout en fêtant le 10 mai aujourd’hui, nous sentons comme si c’était une fête nationale, c’est notre fête nationale parce que ce jour là les esclaves se sont émancipés se sont mis debout eux-mêmes, ils n’ont pas attendu qu’on leur octroie une liberté, une émancipation quelconque, ils se sont mis debout et c’est ce que moi, je retiens de ce symbole.

Ils se sont mis debout ensemble et c’est ensemble, qu’ils ont fait tomber les chaînes. Et moi, je fais un rêve, celui où on dira plus, à la Martinique : békés, coulis, chabins, « tikté kodenn » et je ne sais quoi, où on sera tous des Martiniquais, rassemblés pour mettre fin à toutes les formes d’esclavage, d’esclavage larvé, sournois qui exige encore...

L’esclavage, ce ne sont pas les fers que l’on met aux personnes, mais c’est tout ce conditionnement aujourd’hui, par la mondialisation, le consumérisme, les apparences, tout ce qui nous empêche d’être nous-mêmes, comme le disait tout à l’heure Christiane TAUBIRA, c’est de tout cela, que je souhaite, que nous puissions ensemble nous libérer. La chef de la libération, je le disais encore ce matin à tous ces jeunes venus recevoir le sacrement de confirmation : c’est l’amour !

Que nous apprenions à aimer Que nous soyons libérés parce que nous aimons. La liberté est faite pour aimer La liberté ce n’est pas la licence

La liberté, c’est penser à l’autre et c’est ça la vérité dans laquelle le Christ est venu nous dire que nous avions à vivre sinon nous serons pour toujours des esclaves. Aujourd’hui, l’esclavage qui nous menace tous, c’est cet individualisme, cet égoïsme qui fait que nous nous divisons pour des riens au lieu de nous rassembler et cela sécrète la violence, empêche la liberté, nous ne pouvons pas circuler quelque fois ici à la Martinique la nuit sans avoir peur.

Et bien, je souhaite que de tout cela, nous soyons libérés de tout cet esclavage, par nous même sans attendre que cela nous vienne d’en haut, en mais en unissant nos forces et en apprenant vraiment à nous aimer dans le quotidien de la vie.

Fort-de-France, le 21 mai 2006 Monseigneur Michel MERANVILLE Archevêque de la Martinique

Discours de Roger de JAHAM

« ... Tous martiniquais ,tous réunis pour la victoire de la Martinique passée, présente et future »

La communauté martiniquaise, à l’image de toutes celles de la Caraïbe est née dans l’inhumanité de l’esclavage. Cette sombre période a porté atteinte à la dignité de millions d’hommes et de femmes, et il en est résulté d’immenses souffrances, qui marquent encore profondément les Martiniquais de toutes origines.

Dans le cadre de l’expansion coloniale, des colons venus d’Europe se sont implantés à la Martinique depuis le XVIlème siècle, et y ont fait souche. Parmi leurs descendants, des békés d’aujourd’hui tiennent à apporter leur témoignage à la célébration du 22 mai, ce jour où l’esclave a conquis sa liberté.

Ils le font avec sincérité et émotion. L’évocation de cette histoire commune, fondatrice de l’identité martiniquaise contemporaine, doit constituer une étape forte et nouvelle vers une reconnaissance mutuelle de tous ceux qui vivent à la Martinique et sont, collectivement, les acteurs de son avenir. Comme l’a dit Tony DELSHAM, il faut désormais accepter le devenu, et réaliser ensemble le devenir : nègres, békés, mulâtres et métis, indiens, chinois, syriens et libanais... tous Martiniquais, tous réunis pour la victoire de la Martinique passée, présente et future !

Et puis, en ce jour symbolique, nos pensées et nos actions doivent, également, se diriger vers ceux qui, aujourd’hui de par le monde, sont encore maintenus en esclavage, bien que celui-ci ait été reconnu comme étant un crime contre l’humanité.

Fort-de-France, le 21 mai 2006


 

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