20 novembre 2010 - Brésil - Journée de la conscience noire

Plus de 850 villes du Brésil célèbrent samedi avec diverses festivités et manifestations culturelles la Journée de la Conscience noire pour tenter de mettre fin au préjugé racial dans le pays, a indiqué la direction du Secrétariat spécial de promotion et égalité raciale (SEPPIR).

Cent vingt-deux ans après l’abolition de l’esclavage (1888), le Brésil commémore le 20 novembre la mémoire de "Zumbi dos Palmares", le dernier chef d’une république d’esclaves fugitifs. Tué le 20 novembre 1695 par les grands propriétaires terriens de la région, il est devenu le symbole de la résistance contre l’esclavage.

Portée à l’origine par des mouvements activistes, considérée comme une journée nationale par le Mouvement Noir Unifié en 1978, cette journée marque le souvenir des esclaves et de leurs résistances, met en avant l’apport des Noirs dans la société brésilienne et symbolise au Brésil le combat pour l’égalité raciale.

Cette « journée de la conscience Noire » se distingue de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, le 13 mai. Par la loi du 9 janvier 2003, le Président Lula da Silva a rendu obligatoire dans l’enseignement de la culture afro-brésilienne dans les programmes et inscrit le 20 novembre dans le calendrier scolaire.

http://www.planalto.gov.br/ccivil_03/Leis/2003/L10.639.htm

A Rio de Janeiro, cette Journée de la Conscience noire a inspiré trois pièces de théâtre dont une sur la "Révolte du Fouet" survenue il y a cent ans, quand le 22 novembre 1910 une mutinerie dirigée par un amiral noir de la Marine brésilienne, Joao Candido, fils d’anciens esclaves, a éclaté à bord d’un cuirassier ancré dans la Baie de Rio. L’amiral Candido et les 1.173 hommes à bord avaient menacé de bombarder la ville avec les 44 canons du cuirassier Minas Gerais si la pratique séculaire des châtiments corporels et du fouet en particulier n’étaient pas abolis dans la Marine. Tout est parti de la punition exagérée infligée à un marin : au lieu des 25 coups de fouet habituels, Marcelino Menezes en avait reçu 250.

Rappelons que le Brésil est considéré comme le deuxième pays noir du monde derrière le Nigeria avec 75,8 millions d’afro-brésiliens. Selon l’Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE, public) parmi les 10% de Brésiliens les plus pauvres, 74% sont noirs ou métis.


 

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